Nous vous présentons les différents et nombreux dispositifs mis en place par la Ville afin d’accompagner et d’aider les jeunes Montfermeillois dans leur scolarité.
Article publié le 22 novembre 2021
Depuis 2015, la municipalité a mis en place un ambitieux dispositif d’aide aux devoirs qui s’adresse à tous les élèves du CP à la Seconde, qu’ils soient confrontés à des difficultés scolaires ou non. L’un des grands atouts de ce dispositif, auquel ont pris part plus de 200 jeunes l’an passé, est que l’encadrement est assuré par des professeurs de l’Éducation nationale. Autre avantage: le ratio est d’un professeur pour cinq élèves, ce qui permet une aide réellement individualisée.
Répartis par groupe de dix, les enfants se réunissent deux fois par semaine de 16h45 à 17h45 pour les élèves inscrits à l’école primaire, et de 17h45 à 19h pour les collégiens et lycéens. Ces sessions se déroulent de septembre à juin dans l’un des quatre lieux suivants : l’Espace J, la salle Lucien Noël, le centre de loisirs Hergé, la salle du CLJ.
Le coût d’inscription est minime : 8 €/mois (soit 72 €/an); 6 €/mois pour le deuxième enfant (soit 126 €/an pour deux enfants) ; 4 €/mois pour le troisième enfant (soit 162 €/an pour 3 enfants).
Inscription au Forum Léopold-Sédar-Senghor.
Pour plus d’infos : 01-41-70-79-49 ou 06-48-24-64-72
Les actions menées dans le cadre du PRE rassemblent différents partenaires socio-éducatifs en fonction des besoins de l’enfant identifiés au préalable: infirmières scolaires, psychologues, assistants sociaux, enseignants, etc..
Responsable du PRE au sein de la mairie de Montfermeil, Fathi Chellouf détaille : « Bien sûr l’école n’est pas laissée de côté. D’ailleurs, sur les 225 enfants et adolescents âgés de 3 à 16 ans que nous avons accompagnés l’an dernier, ils étaient environ une quarantaine à être inscrits à l’Accompagnement Scolaire (voir ci-dessus). Mais il est important de comprendre que le PRE n’est pas uniquement un programme d’aide à l’école. Il s’agit d’un parcours de soutien plus global. Outre le suivi effectué par les différents membres de l’équipe socio-éducative, nous organisons des ateliers d’expression, des sorties culturelles, des séjours à la mer ou à la montagne, des activités sportives, etc. ».
L’autre particularité de ce programme, qui s’étend sur une durée de 24 mois maximum, est qu’il suppose la pleine adhésion des familles. « Au final, ce sont elles qui ont le dernier mot et qui décident de permettre ou non à leur enfant de prendre part au PRE. Au demeurant, elles aussi sont appelées à s’impliquer dans le projet », précise Fathi Chellouf.
Consciente de l’enjeu, la municipalité a décidé de ne pas lésiner sur les moyens en mettant quatre éducateurs sportifs à disposition de l’ensemble des écoles de la ville, auxquels s’ajoute le détachement d’un éducateur sportif à la section handball du collège Picasso.
Ce dispositif, mis en place en 2018, permet aux écoliers montfermeillois, de la grande section de maternelle au CM2, de bénéficier chaque année, sur le temps scolaire, de 4 cycles de 6 séances de sport (rugby, lutte, handball, escalade, piscine, athlétisme, etc.). L’ensemble de ces activités se déroule à Montfermeil, dans les gymnases situés à proximité des écoles, ou plus simplement dans les cours de récréation de ces dernières.
Seule exception : l’activité piscine, pour laquelle les élèves se rendent à Gagny.
« C’est une ville en pleine expansion qui, à moyen terme, va avoir besoin de nouvelles infrastructures. Professionnellement, cela va être très intéressant à suivre. » Autre point fort de la ville à ses yeux : les nombreux projets artistiques créés en lien avec les écoles et la place centrale que la municipalité accorde à la culture.
Parmi ses attributions, Sandrine Barbot a entre autres la charge de la carte scolaire, le système d’affectation qui répartit les enfants dans les différentes écoles du territoire selon leur lieu d’habitation. « Elle est sans cesse mise à jour, surtout dans une ville comme Montfermeil où de nombreux logements sont construits. Il ne s’agit pas juste de remplir les écoles en fonction de leur capacité d’accueil. Il y a une multitude de facteurs à prendre en compte, afin notamment de ne pas creuser les inégalités sociales. »
En tant que responsable des Affaires Scolaires, elle devra également s’assurer de la bonne marche des écoles maternelles et primaires, des projets qu’elles mettent en place, de leurs budgets, etc.
« Je suis très attachée à la notion de service public. Je ne serais pas fonctionnaire depuis 30 ans autrement. »
Mener à bien ce projet éducatif passe tout d’abord par un recrutement exigeant, tant sur les compétences que le niveau de réflexion sur le rôle éducatif de l’animateur. Ainsi que par un encadrement présent sur le terrain pour guider, aider et former les équipes. »
Corinne De Abreu : Il s’agit d’une méthode pédagogique mise au point par Maria Montessori, une médecin et pédagogue du début du 20e siècle. Cette pédagogie repose sur l’autonomie, l’apprentissage en douceur, l’expérimentation du monde réel et la confiance en soi. L’enfant devient acteur de ses propres apprentissages. Par exemple, au multi-accueil des Frimousses, nous ne forçons jamais un enfant à faire telle ou telle activité. Nous pensons qu’il est le mieux à même de choisir celle qui lui convient.
Les objectifs de cette pédagogie sont nombreux : l’éveil des sens de l’enfant, le développement de ses capacités selon son rythme, son ouverture face au monde.
C.D-A : Bien entendu. Nous laissons aux enfants une certaine forme de liberté: une liberté contrôlée qui répond à des règles de la vie en société. Il ne s’agit pas de le laisser libre de ses faits et gestes, sans règles et sans limites. La méthode Montessori offre un cadre structurant, ordonné et organisé. Chaque objet est présenté à l’enfant ainsi que son utilité première. Prenons l’exemple d’une chaise : nous lui présenterons la chaise et lui montrerons de façon très concrète son utilité et comment s’y asseoir.
C.D-A : Ils s’appliquent à mettre en œuvre un environnement pensé, préparé et propice au bon développement des enfants. Ils mettent à disposition des outils évolutifs qui invitent les enfants à choisir leurs activités pour apprendre. Ce qui implique aussi de les encourager, les rassurer, les guider, les traiter avec une extrême politesse, faire appel à leur créativité, etc.
Il est essentiel qu’un enfant se sente reconnu et valorisé. Par exemple, nous ne le corrigerons pas s’il se trompe ou commet une erreur mais lui remontrerons l’action. C’est par la répétition et l’expérimentation qu’un enfant comprend, apprend, s’approprie les choses et s’autocorrige.
C.D-A : Oui. Le lieu doit être lumineux et la décoration aussi sobre que possible. Mais au-delà de l’atmosphère, l’aménagement du multi-accueil des Frimousses a été pensé de façon à favoriser l’autonomie, l’indépendance et l’ordre. Cette notion d’ordre s’applique aussi dans l’aménagement de l’espace. Les activités sont rangées sur les étagères par ordre de difficulté. Des plus faciles en haut à gauche, aux plus compliquées en bas à droite. Ce système de rangement n’est pas anodin. Outre le fait qu’il donne des repères, il fait également écho au sens de la lecture et de l’écriture.
C.D-A : C’est une volonté de la municipalité. Quand je suis arrivée au multi-accueil des Frimousses, en novembre 2020, Monsieur le Maire m’a fait part de ce projet auquel j’ai immédiatement adhéré, tout comme le reste de l’équipe. Pendant plusieurs mois, nous nous sommes renseignées de notre côté, en lisant plusieurs ouvrages. Puis, les 26 et 27 juin derniers, nous avons suivi une formation au centre Apprendre Montessori de Paris.