Située à l’orée de la forêt de Bondy, la propriété est achetée par Gilles Michel Louis Moutier, grand armurier du Roi qui y fait construire le « château des Bosquets » en 1855.
La petite-fille de Gilles Michel Louis Moutier, Yvonne Célérier, épouse de Jules Formigé, architecte des Monuments historiques, reçoit en legs la propriété en 1926. En 1963, leur fils, l’architecte Robert Formigé, fera détruire le château devenu vétuste pour construire la demeure actuelle qui héberge, depuis 2007, le Service culturel de la Ville.
Le domaine appelé aujourd’hui « Formigé » était naguère des bois faisant partie des terres du Marquis de Montfermeil et de l’abbaye de Chelles. Ces terres sont saisies pendant la révolution française comme biens ecclésiastiques.
Après confiscation à la chute de Louis-Philippe et restitution, Gilles Michel Louis Moutier Lepage, dit le baron Moutier, grand armurier du roi, acquiert près de cent 120 ha en 1850 et y fait construire le château « des Bosquets » au centre de la parcelle en 1855.
M. Moutier décède au château du 1 boulevard Hardy le 14 juillet 1887, ses deux gendres dont Emile Célérier viennent déclarer son décès à la Mairie.
Emile Célérier hérite du château, où il aime recevoir pour des parties de chasse, car la forêt est célèbre pour son gibier.
Sa fille, Louise Marie Yvonne Célérier, épouse leur voisin de Paris du 52 quai Debilly, Jules Formigé, architecte renommé et fils de l’architecte et ami de Célérier Père Jean-Camille Formigé, le 3 mars 1903.
Le 14 février 1920, Emile Célérier, veuf de Marie Moutier, attribue sa propriété de Montfermeil par donation à sa fille et ses trois petits-enfants.
Il décède le 10 novembre 1926 à l’âge de 89 ans à Montfermeil. Yvonne Célérier rachète les droits à ses neveux, et devient propriétaire du domaine de Montfermeil.
Jules et Yvonne Formigé eurent 6 enfants, dont Emmanuel Henri Robert Formigé qui hérite au décès de son père (le 17 août 1960) de la propriété dite « Formigé » et fait creuser et aménager 4 étangs auxquels il donne les prénoms de ses enfants (Dominique, Laurence, Isabelle et Virginie).
En 1963, Robert Formigé fait construire la maison actuelle devant l’ancien château, car celui-ci fut construit avec des matériaux de mauvaise qualité.
À partir 1964, la société SICLI extincteurs loue l’ensemble de la propriété à la famille Formigé pour en faire un centre de formation et une réserve de chasse et de pêche jusqu’en 1974.
Une piscine est construite à l’arrière de la maison.
Ce centre est destiné dans un premier temps à des séminaires, puis sert de centre de formation technique et pratique sur les techniques du feu. Le domaine est d’ailleurs appelé par les stagiaires « l’école du feu ».
Vers 1975, les PTT achètent le domaine. Ils font construire les modules de l’actuelle médiathèque, afin d’en faire un centre de loisirs sans hébergement destiné à accueillir les enfants des agents de la Poste et de France Télécom les mercredis et les petites vacances.
Les PTT réalisent également de nombreux travaux de rénovation sur l’ensemble de la propriété dont les habitations du gardien sur l’avant de la propriété de 1975 à 1981 ; les étangs sont a priori asséchés à cette époque.
Le centre de loisirs ouvre ses portes le 30 septembre 1981. Ce dernier peut recevoir une centaine d’enfants.
Le domaine a une piscine, une pataugeoire, un terrain de foot et de tennis. La maison centrale est un lieu de séminaire pour les cadres des PTT.
Le centre aéré se ferme le 4 septembre 2001 et est vendu à la ville de Montfermeil en 2002.
La municipalité a souhaité créer au 1 boulevard Hardy un pôle regroupant une médiathèque, une ludothèque et un service culturel comprenant une école de peinture, de sculpture, de musique et de langues.
L’ouverture de la médiathèque le 8 novembre 2005 est la première étape de ce vaste chantier. À la fois vecteur et reflet du dynamisme et de modernité de la ville, elle est l’occasion d’offrir à la population de Montfermeil de nouveaux outils et supports en complémentarité avec des collections d’imprimés.
Après l’arrivée de la médiathèque, ce sont implantés la ludothèque, puis le service culturel « Festival-O.C.M. ».
Sont également installés l’école de peinture et les cours de langue anglaise.
Le Domaine s’est offert une seconde jeunesse avec l’installation d’un skatepark et d’un terrain de football stabilisé qui se situent au fond de la propriété.
En 2007, l’école de musique a rejoint le service culturel « festival-O.C.M.».
Sources : Archives Municipales de Montfermeil Photos : Collection Jean-Claude Gaillard Photos : Collection Marie-Thérèse Dury ASSOCIATION FÊTES, LOISIRS ET ARTS DE MONTFERMEIL. Montfermeil, le vieux pays. Maury-Eurolivres S.A., 1994.120 p.ISBN 2-9508598-0-1. Jean-Claude Gaillard, Moulins d’Aulnoye et d’alentour, Clichy-sous-Bois : Polygraphic. 174 p ISBN 2-9507441-0-6. Syndicat d'initiative du Vieux Montfermeil. Le Vieux Montfermeil et sa région. Le Raincy : Imprimerie J-L Razillard. ISSN 0991-711X.
1 boulevard Hardy