Son & Lumière 2022

Fini « La Dame aux camélias », place à « La Belle et la Bête » !

L’édition 2022 du Son & Lumière est particulièrement attendue à double titre. D’une part parce que ces deux dernières années, ce rendez-vous immanquable de la vie culturelle montfermeilloise n’a pas pu se tenir en raison des contraintes sanitaires. Et d’autre part parce que c’est un nouveau thème qui sera abordé : adieu la Dame aux camélias, qui était jouée depuis 2015, et bonjour à La Belle et la Bête.

« Je prépare ce nouveau spectacle dans ma tête depuis 2017. Je voulais proposer quelque chose de plus léger que La Dame aux Camélias ou Les Misérables où beaucoup de personnages mourraient », explique Glenn Mather, l’emblématique metteur en scène du Son & Lumière. Qu’on se le dise tout de suite: ce Belle et la Bête là n’aura rien à voir avec la version de Disney. « Il n’y aura pas de chandelier parlant ou quoi que ce soit d’approchant, s’amuse Glenn. Ce qui m’intéresse dans cette histoire, ce sont les thèmes qu’elle permet d’aborder: la rédemption et l’acceptation de l’autre. »

Une famille

Bénévoles « historiques » et jeunes stagiaires s’affairent depuis des mois à la fabrication des costumes. Ginette et Claudette, présentes sur l’événement depuis ses débuts (plus de 25 ans tout de même), passent en douceur le flambeau à Tania, Amélie, Meriem ou Thomas.

À les voir tous concentrés et affairés (prêts à travailler 200 heures sur la seule robe de « La Belle ») on sent bien que pour eux le spectacle n’est pas seulement ce « grand rendez-vous culturel Francilien ». C’est aussi et surtout une histoire de famille. Un événement intimement lié à la ville et ses habitants, une affaire de passion et de transmission des savoirs entre les générations.

C’est justement l’histoire de Bénédicte Poirier, cheffe costumière :

« Dès l’enfance je savais déjà que je voulais devenir styliste, créatrice de mode (elle sera d’ailleurs la première lauréate du prix Jeunes talents au défilé Cultures & Création). J’habitais Montfermeil et j’ai découvert le Son & Lumière à l’âge de 12 ans avec mes parents. »

Quelques années plus tard, en 2007, elle rejoint la « ruche » des bénévoles comme habilleuse sur la première édition des « Misérables » :

L’atelier costume était dirigé par une dame âgée qui m’a proposé de la remplacer. Depuis, je n’ai plus vraiment arrêté…

Diplômée major de sa promotion à l’Institut Paris Modélisme, finaliste du concours des « Meilleurs ouvriers de France », elle met, depuis 2009, ses compétences et son talent au service du Son & Lumière. Elle-même très attachée à cette notion de transmission, de partage, de collaboration entre les générations autour de cette noble et ancestrale pratique : l’Art du costume.

Rendez-vous au début de l’été et gageons que ceux de La Belle & la Bête sauront à nouveau nous émerveiller et nous surprendre !